Au déclenchement des hostilités, la Marine royale canadienne est une force navale modeste, comptant six navires de haute mer et 3 500 marins. À la fin du conflit, elle compte 434 navires et bateaux, soit la troisième flotte la plus puissante au monde, et près de 90 000 marins.
De ce nombre, plus de 95% sont des réservistes navals.
La bataille du Saint-Laurent
En 1942, les sous-marins allemands s’enfoncent profondément dans le fleuve Saint-Laurent. Le 11 septembre, la corvette HMCS Charlottetown K244 est frappée par deux torpilles.
« … la torpille a frappé juste en-dessous où j’étais. Ça fait que j’ai revolé dans les airs, j’ai fait une pirouette, pis je suis retombé sur la partie du bateau qui restait. Sur les pieds. […] J’ai été 4 heures dans l’eau, avec un bras pis une jambe cassés. » – Léon-Paul Fortin
Son agresseur est l’Unterseeboot-517, commandée< par Paul Hartwig, qui deviendra vice-amiral de la Marine allemande après la guerre.
Dans une entrevue accordée au Musée naval en 2013, Hartwig confia que son équipage était comme une famille. Le mot d’ordre dans la marine allemande était l’unité et le respect, et ce même envers l’ennemi. À une occasion, il aurait dit à ses hommes de ne pas se réjouir ouvertement d’avoir coulé un bateau: « demain, ça pourrait être nous », leur rappelait-il.